Nombre de sportifs vietnamiens de haut niveau ont le sens du commerce et cherchent à avoir des rentrées d’argent autrement qu’en usant de leur seul talent. Ils versent une partie de leurs revenus pour ouvrir des magasins d’accessoires de sports ou des restaurants. La réputation qu’ils se sont forgés auprès des gens leur permet de monter des affaires avec une longueur d’avance sur la concurrence.

 

 

Les footballeurs sont les premiers à s’être lancés dans les activités commerciales. On pense d’ailleurs immédiatement à Lê Huynh Duc, aujourd’hui l’entraîneur du club SHB Dà Nang. Profitant de sa renommée en tant que joueur, l’ancien attaquant a ouvert un premier magasin d’accessoires de sport baptisé “Lê Huynh Duc Sports” à Hô Chi Minh-Ville. Ensuite, il a étendu son activité à Huê, sa ville natale dans la province de Thua Thiên-Huê (Centre), où il a inauguré sa deuxième boutique. Puis, lorsque Huynh Duc s’est installé récemment dans la ville de Dà Nang (Centre) pour poursuivre sa carrière d’entraîneur. Sa première décision, sur le plan extra sportif, a été d’ouvrir un troisième magasin dans la rue commerciale la plus animée de Phan Chu Trinh. Bien que l’on ne dispose d’aucune information sur les activités de ses magasins ni du chiffre d’affaires qu’ils génèrent, tout le monde sait que cela marche du tonnerre, grâce à la réputation dont il jouit. Aujourd’hui, Huynh Duc affirme qu’il n’a pour le moment pas l’intention d’ouvrir une autre boutique, ni même de diversifier la liste des articles qu’il vend, son agenda étant déjà bien assez rempli comme ça !

Investir, un bon choix… en général

Ces dernières années, les primes de transfert des joueurs au Vietnam enflent à une vitesse incroyable, à l’image de leurs revenus, dont les sources se multiplient. En empochant la prime de transfert conséquente inscrite dans le contrat qui le lie avec son nouveau club, en plus du salaire de base et des primes, un footballeur peut percevoir un revenu mensuel s’élevant à une centaine de millions de dôngs. Avec un tel pactole, la plupart d’entre eux choisissent d’investir. Le commerce est alors un bon choix.

Ensemble, le gardien de but Hông Son et l’attaquant Lê Công Vinh ont décidé d’ouvrir une chaîne de restaurants dans les provinces de Vinh Phuc (Nord) et de Nghê An (Centre). Pour sa part, le ballon d’or 2009 Pham Thành Luong a dépensé l’an passé 600 millions de dôngs pour ouvrir un café-restaurant de luxe à Hanoi. À Hô Chi Minh-Ville, le gardien de but Tân Truong a lui aussi placé des fonds importants pour construire six terrains de foot en synthétique dans la ville et inaugurer un cybercafé de jeux en ligne, géré par sa femme.

Mais comme dans leur carrière sportive, ils connaissent des fortunes diverses dans leurs activités commerciales. Pour de nombreux joueurs, générer des profits commerciaux est aussi difficile que de marquer un but. L’ancien gardien de but Duong Ngoc Hùng, après une période délicate ponctuée de reports successifs, a finalement pu ouvrir en octobre 2003 son propre magasin de vente de matériel de sport, “Giai Sports”, dans la rue Phan Dinh Phùng de la province de Binh Dinh (Centre). Mais la réussite n’est pas vraiment au rendez-vous, et Hùng a bien du mal à faire fructifier son affaire, en dépit des efforts qu’il déploie pour que la situation s’améliore.

Pham Van Mach est le culturiste le plus célèbre du Vietnam, fort de ses retentissantes victoires obtenues au forceps au cours de ces dix dernières années. Il vit également de ses activités extra sportives, même si c’est dans le sport qui l’a fait connaître qu’il poursuit ses activités. Mach est en effet conseiller professionnel pour un club de culturisme dans la province d’An Giang (delta du Mékong). En outre, il est patron d’un autre club installé dans la rue Huyên Trân Công Chua depuis quatre ans à Hô Chi Minh-Ville. Une affaire qui roule, puisque son club compte entre 400 et 500 membres réguliers.

Grâce à cette source de revenu régulière, Mach épargne pour pouvoir s’acheter une maison à Hô Chi Minh-Ville et programmer son mariage qui devrait intervenir d’ici deux ans.

 

Source: Lecourrier.vnanet.vn

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Tommy Ngo

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