Situé rue Triêu Viêt Vuong, au coeur de la ville de Da Lat, dans la province de Lâm Dông, le palais du roi Bao Dai (1926-1945) est une des destinations incontournables pour tous ceux visitant cette petite ville d’altitude.
Le vieux palais, aussi connu comme Palais III, appartenait au roi Bao Dai, dernier empereur de la dynastie féodale des Nguyên (1802-1945) et du Vietnam. Il a été construit de 1933 à 1938 selon des plans de deux architectes, l’un français l’autre vietnamien (Huynh Tân Phat). Niché dans une pinède, ce palais est l’une des plus belles œuvres architecturales à Da Lat.
Lors de son règne, le roi l’utilisait comme lieu de repos d’été avec sa famille. Au cours de ses vacances, il y avait toujours un régiment de gardes impériaux, un convoi de voitures appelé « Công xa biêt diên» sans compter des avions privés. En 1948, quand les Français ont persuadé Bao Dai de reprendre le pouvoir, ce palais a été rebaptisé «Biêt diên Quôc Truong» (le palais du chef d’État).
Le palais compte 25 chambres. Le rez-de-chaussée était le lieu des fêtes, des banquets et des rencontres avec des invités étrangers et des responsables gouvernementaux. Le palais comprend également salles de travail, le bureau du roi, une bibliothèque, des salles de divertissement et une grande salle à manger. Dans la salle de réception, de nombreux objets précieux du roi Bao Dai sont encore exposés, dont une peinture d’Angkor Wat offert par le roi cambodgien Shihanouk, trois peaux de tigre et une défense d’éléphant chassés par le roi lui-même.
Le premier étage était l’espace privé de la famille royale avec les chambres du roi et de sa femme, la reine Nam Phuong, de leurs trois filles et deux fils. Près de la chambre à coucher du roi se trouve une belle tour appelée Vong Nguyêt (lieu réservé au roi et à la reine pour contempler la lune). La chambre à coucher du prince héritier Bao Long a été peinte en jaune (couleur du costume de l’empereur) et toutes les décorations sont de la même couleur.
Le palais est entouré d’un parc de style français, sillonné de petits chemins. Un espace à la fois romantique et solennel où plane l’ombre de ce personnage historique, le dernier roi du régime féodal.