Ethnie Ede

L’ethnie Ede (nom vietnamien : Ê Đê), également connue sous le nom de Rhade, est un groupe ethnique important présent au Vietnam. Les E De occupent principalement les régions montagneuses du centre du pays, notamment dans les provinces de Dak Lak, Gia Lai et Dak Nong. 

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Ethnie Ede

Ethnie Ede – Un groupe ethnique typique du Vietnam (photo : nhandan.vn)

Avec une histoire riche remontant à des milliers d’années, l’ethnie Ede a contribué de manière significative à la diversité culturelle du Vietnam. Les E De sont réputés pour leur mode de vie agricole, leur artisanat traditionnel et leur musique folklorique vibrante. Comprendre et apprécier la culture de l’ethnie Ede est d’une importance capitale pour la compréhension mutuelle et le respect dans notre société.

Dans cet article, nous explorerons brièvement l’ethnie Ede et son importance pour la culture vietnamienne, soulignant l’importance fondamentale de la préservation et développer l’ethnie Ede au Vietnam.

Communautés de l’ethnie Ede au Vietnam

L’ethnie Ede est constituée de nombreux petits groupes locaux : Kpa, Adam, Krung, Mdhur, Ktul, Dlie, Rue, Krung, Bih, etc. ont longtemps vécu dans les Hauts Plateaux du Centre.

Nombre d’ethnies Ede au Vietnam

L’ethnie Ede au Vietnam forme une communauté dynamique et vibrante. Selon le recensement de 54 minorités ethniques du 1er avril 2019, la population totale de l’ethnie Ede au Vietnam est de 398.671 personnes. Dans lequel, les hommes Ede représentaient 195.351 personnes, les femmes représentaient 203.320 personnes. La proportion de la population de E De vivant en milieu rural est de 88,9 %.

De nos jours, l’ethnie Ede se principalement concentre dans les provinces de Dak Lak, Gia Lai et Kon Tum, où ils ont établi leurs villages traditionnels au cœur des magnifiques paysages montagneux. Le peuple Ede a de nombreux sous-groupes locaux, mais ce groupe ethnique tend à unifier leur conscience.

Activités économiques des Ede

Les E De sont engagés dans diverses activités économiques, notamment l’agriculture, l’élevage et l’artisanat.

L’ethnie Ede au Vietnam cultive principalement du riz pluvial selon un régime de rotation. Le mode de rotation signifie qu’en plus des terres cultivées, il y a aussi des terres en jachère pour restaurer la fertilité. Outre le riz, le peuple E De cultive également du maïs, des pommes de terre, du café, du caoutchouc, du tabac et du coton, qui constituent une part importante de l’économie locale.

Les Ede cultivent du café à Dak Lak, Vietnam (photo : vnbusiness.vn)

En ce qui concerne l’élevage, les E De élèvent de nombreux bovins, porcs, buffles, vaches et éléphants. Les métiers artisanaux populaires comprennent le tressage du rotin pour les articles ménagers. De plus, ils sont réputés pour leur expertise dans le tissage à l’aide d’anciens métiers à tisser indonésiens, la vannerie et le travail du bois, créant ainsi des objets artisanaux uniques et précieux.

L’ethnie Ede au Vietnam joue ainsi un rôle essentiel dans le développement économique de la région tout en préservant leur identité culturelle.

Origine historique de l’ethnie Ede au Vietnam

L’origine historique de l’ethnie Ede au Vietnam remonte à plusieurs siècles. Les E De sont un groupe ethnique indigène qui a habité la région des hauts plateaux du centre du Vietnam depuis des temps immémoriaux. Les traces de l’origine du peuple E De sur l’île se reflètent dans les épopées, l’art populaire et l’architecture. Jusqu’à présent, l’ethnie Ede a encore de fortes traditions matriarcales au Vietnam.

Les E De ont été influencés par diverses vagues de migration et d’invasions au cours de leur histoire, mais ils ont réussi à préserver leur identité culturelle unique. L’ethnie Ede au Vietnam a développé ses propres coutumes, traditions, croyances et modes de vie, témoignant de leur profonde connexion avec la terre et leur environnement naturel.

Aujourd’hui, les E De continuent de perpétuer leurs traditions et de transmettre leur patrimoine culturel aux générations futures. L’ethnie Ede est un pilier essentiel de la diversité culturelle du Vietnam. L’ethnie Ede au Vietnam est un témoignage vivant de l’histoire et de la richesse culturelle de la région des hauts plateaux du centre.

Culture et mode de vie traditionnels de l’ethnie Ede au Vietnam

Langue et écriture

La langue des E De appartient au groupe linguistique malayo-polynésien (la famille des langues austronésiennes).

Dans le passé, avant que les Français ne mettent les pieds dans les hauts plateaux du centre au Vietnam, l’ethnie Ede avait leur propre écriture selon l’écriture Pali-Sanskrit de l’Inde, appelé “Boh hră”, peut-être l’un des types d’écriture incurvée du peuple Champa.

Ecriture de l’enthnie Ede

Ce type d’écriture a été complètement perdu après 1954 en raison d’interdiction de l’enseignement des langues autochtones sous le président Ngo Dinh Diem du gouvernement de la République du Vietnam.

Par rapport aux autres minorités ethniques du Vietnam, les E De sont un groupe ethnique avec un alphabet latin relativement précoce, depuis les années 1920. En 1971, les experts ont collaboré avec le ministère de l’Éducation du Vietnam pour rééditer le manuel de langue Ede afin que la culture d’écriture traditionnelle du peuple Ede puisse continuer à être préservée.

Costumes traditionnels de l’ethnie Ede

Les femmes E De gardent souvent leurs longs cheveux attachés à la nuque. Ils portent des bijoux en argent ou en bronze. Les bracelets sont souvent portés par paires pour écouter leurs collisions.

Les femmes E De portent des décolletés indigo, à manches longues avec des motifs colorés. Elles portent aussi une jupe ouverte enroulée autour du corps. La jupe est ornée de rayures horizontales en haut, en bas et au centre du corps dans les mêmes couleurs que les motifs.

Costumes traditionnels des Edes

Les hommes E De ont les cheveux courts et portent plusieurs fois un foulard noir sur la tête. Ils portent également des boucles d’oreilles et des colliers. Leur costume traditionnel se compose d’une chemise et d’un pagne (connu sous le nom de Kpin). Leurs chemises sont généralement portées jusqu’aux fesses, avec une fente et un décolleté plongeant. En particulier, au centre de la poitrine, il est décoré de rayures horizontales disposées en forme rectangulaire pour créer une beauté forte chez les hommes. Les pagnes des hommes E De ont également de nombreux types et se distinguent par leur longueur et leurs motifs décoratifs.

Maison et cuisine du peuple Ede

Le peuple Ede appartient à une ethnie aux longues origines maritimes. Bien qu’ils aient migré vers les régions montagneuses du centre-sud du Vietnam il y a des milliers d’années, dans les profondeurs de la culture de l’ethnie Ede, l’image d’un quai et d’un bateau n’a jamais été oubliée.

La maison sur pilotis des Ede a la forme d’un long bateau. La porte principale s’ouvre sur la gauche de la maison, la fenêtre s’ouvre sur le côté. L’intérieur de la maison a un plafond voûté en bois comme le toit d’un bateau.

L’espace intérieur est divisé en deux parties verticales. La première partie s’appelle Gah, qui est à la fois un salon et un lieu communautaire pour toute la famille. La dernière partie, appelée Ôk, est destinée aux couples mariés qui vivent avec une cloison en bambou.

Maison sur pilotis de l’ethnie Ede

La cuisine Ede est un mélange délicat d’herbes, d’épices et de produits frais avec des styles de cuisson particuliers. Chaque plat a un délicat mélange d’épicé, d’acide et d’amer. La cuisine Ede fait partie de la culture des hauts plateaux du centre et devient l’un des facteurs qui attirent les touristes lors du voyage au Vietnam.

Les femmes Ede préparent des plats traditionnels

Chaque plat utilise des épices piquantes. Pendant le repas, le riz est un plat principal et s’accompagne de plats variés comme le bœuf sauté, les viandes des sauvages, les ragoûts, etc.

Le peuple E De considère un repas comme un lieu de communication intime dans la famille. Habituellement, la cuisine familiale est effectuée par les femmes E De. Cependant, dans les grandes cérémonies, les plats sont minutieusement préparés par les hommes E De.

Fêtes et rituels traditionnels de l’ethnie Ede au Vietnam

Le peuple Ede célèbre le Têt le dernier mois de l’année lunaire, à la saison des récoltes. Leur Têt n’est pas fixe, selon chaque village. Après le Têt (hmạ ngắt) pour célébrer le Nouvel An lunaire, vient un autre “Têt” (mnăm thun) pour célébrer une récolte abondante. C’est la plus grande fête traditionnelle du Têt du peuple Ede. Les gens riches abattent souvent des buffles et des vaches pour adorer le dieu du Riz, d’autres familles abattent des cochons et des poulets.

Activités typiques à la fête traditionnelle de l’ethnie Ede au Vietnam

Les plus grandes divinités des Ede sont Aê Điê et Aê Đu, puis le dieu de la Terre (yang lăn), le dieu du Riz (yang mđiê). Les dieux agricoles sont considérés comme bienheureux. Le tonnerre, la foudre, les orages, les inondations sont considérés comme des dieux maléfiques. Par conséquent, les habitants d’Ede organisent souvent des rituels pour ses dieux, éloignent les mauvais esprits et protègent les récoltes.

En outre, il existe d’autres rituels traditionnels typiques tels que la cérémonie de la santé, du sacrifice d’animaux précieux (les buffles, les vaches). La personne qui organise nombre de ces cérémonies est toujours respectée par les villageois E De.

Rituel de prière traditionnel des Ede (photo : Thanh Dat)

En conclusion, l’ethnie Ede au Vietnam joue un rôle d’une importance capitale dans la richesse culturelle et la diversité ethnique du pays. Leur présence ancienne et leur héritage culturel unique sont des témoignages vivants de l’histoire et de la tradition vietnamienne.

En apprenant et en valorisant les coutumes, les traditions et les valeurs de l’ethnie Ede au Vietnam, nous renforçons notre compréhension mutuelle et contribuons à la préservation d’un patrimoine culturel précieux. Partons à la rencontre de l’ethnie Ede au Vietnam et laissons-vous captiver par leur héritage culturel, leur savoir-faire culinaire et leur profonde connexion avec les rituels.

Le gouvernement vietnamien honore et préserve toujours la richesse des cultures ethniques afin qu’elles puissent être apportées au monde entier.

Tommy Ngo: